The fairy queen|Isis Álfur

Enfance Dorée à Sund

Lorsqu’Isis repense à son enfance, c’est un fin sourire qui étire ses lèvres. Elevée par sa mère et son grand père, elle n’a pas connu son père, mais est ce très grave ? La réponse, seule Isis la connait.


“Ne va pas par la Isis !”

Mais si je cours, je cours avec mon rire d’enfant derrière ce papilusion, tellement vite que je ne vois pas la racine, que je ne vois pas le bord du ravin, et si je dégringole, et si la douleur sur mon genou est forte et que ma petite personne ne le supporte pas, elle est la, avec ses mots doux, ses baisers sur son front, et ses bras autour de moi. Mon père n’était plus sur le tableau, mais elle, c’était la meilleure.

Je veux un papillusion !!

Depuis ma tendre enfance les pokémons sont une sorte de… passion. J’ai grandi à Sund, dans la magie et la féerie de Netovia. J’adorais rester éveillée la nuit pour voir les pokemons danser aux diverses fêtes. Ma mère me donnait tout, j’étais choyée, aimée, gâtée. Enfant unique, elle cédait à presque tous mes caprices sauf un : Je voulais aller dans la forêt pour attraper un pokémon. “C’est trop dangereux”. Alors je boudais, souvent.

Peut être était ce le seul reproche qu’elle ferait à sa mère aujourd’hui, d’avoir voulu la protéger à outrance. Combien de fois était elle partie en douce dans les prairies et les bois, combien de fois c’était elle perdue à courir aprés les pokémons sauvages? Oh ce sont des bons souvenirs.


Le premier pokémon

Les anciens de Sund connaissent bien Isis, et même aujourd’hui elle les considère un peu tous comme sa famille. Ils ont été la, toujours et encore plus après l’accident. La jeune femme ne parle jamais de cette periode, elle en parle très peu. Seuls certains savent.

Ce jour la, j’aidait un des rangers à nettoyer l’enclos aux insectes, je bavais sur les pokémons et les aventures qu’il me contait. Moi aussi je veux devenir ranger, partir à l’aventure et avoir plein de pokémons. Et lorsque je lui racontait ca, l’homme riait. Mais c’était un gentilhomme, comme tous les ranger. Il m’offrit un cadeau, avec un clin d’oeil complice. Trop heureuse de l’ouvrir et d’y découvrir des pokéballs, je l’accompagnait sans hésiter dans les alentours pour capturer mon premier pokémon.

Ce qu’elle ne savais pas, Isis, c’était que ce ranger n’était pas n’importe qui.

III Le départ de la mère

Non, Isis est naive, innocente diront certains. Sa mère n’avait pas apprécié le cadeau de ce ranger, et elle était trop jeune pour voir la colère et la tristesse de cette dernière. La jeune fille qu’elle était repris sa vie de dresseuse pokémon en devenir.

Je me perdit encore en contemplation, Lyrie cherchant la bagarre avec des pokémons. Je regardais les dresseurs plus âgés en quêtes de pokémons insectes. Aprés tout, je connaissais les cachettes de certains d’entre eux.
Assise près des arbres, la tête dans les étoiles, je sentis  la main de mon grand-père se poser sur mon épaule. Je le reconnais à cette odeur étrange de café et de rose. C’est rare qu’il vienne ici.

Isis en rêve encore parfois la nuit, du visage en larme de cet homme qui l’a élevé. Elle le revoit à l’enterrement, la fixer avec tant de peine.

Je ne pleure pas. Non, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Les gens sont tristes pour moi, mais je le nie. Je n’y crois pas. Je ne sais pas gérer mes émotions, mon état. Je fuis mon grand-père, je fuis mes amis. Je fuis la ville. Seule Lyrie me comprends. Peut être Oz aussi. Mais c’est trop compliqué. Je ne veux pas.



Son engagement pour Sund

Isis se donna alors coeur et ame pour les combats pokémons, et pour la ville. Peut être son grand père avait il réussi à la raisonner un peu. 15 ans, ce fut le début de son aventure netovienne.

J’ai beau découvrir le pays, j’ai beau rencontrer des dresseurs aux histoires fantastiques, je reviens toujours à Sund. Ils parlent d’ouvrir une arène, et je trouve ça bien. J’ai hâte de défier le futur champion, mais j’attends un peu.

Oh elle n’attendit pas si longtemps que ça. 2017, a peine les portes de l’arène s’ouvrent elle que la jeune femme est aux première loges. Cependant, l’homme qui a été désigné par l’empire pour s’en occuper, elle le connaissait.

C’est un ami de grand-père, il aime bien Lyrie, et je crois que Lyrie l’aime bien. Ce soir-là, je n'avais pas envie. J’étais bougon. Cela faisait maintenant 1 ans que ma mère était morte. Mais cet arriviste comme j’aimais l’appeller, me proposa un combat.

Isis avait hésité, aujourd’hui encore elle se dit qu’elle n’aurait jamais du hésiter. Il insista. Une défaite cuisante. La compétitrice qu’elle était avait détester l’idée que cet homme de la capitale s’en sorte aussi bien. Cependant il lui dit cette phrase, qui parfois lui revient en tête :


“Ton pokémon et toi êtes forts. Mais tu dois apprendre à canaliser tes émotions. Même en ce moment.”

Chaque jour je voulu le défier, et chaque jour était une nouvelle lecon. Lyrie et moi continuions de nous entrainer, parfois aidez par les autres dresseurs de la ville, parfois en allant sur les routes de Netovia.

A chaque départ, elle savait qu’à son retour elle pourrait retenter de le battre. Mais l’année de ses 19 ans, ce fut différent.

Je revint à l’arène, sourire au lèvre et pokéball dans le sac. Je venais de Smokebay où j’avais pu me battre dans les rues et sur le port. J’étais aux anges de revenir chez moi, aux anges de retrouver mon grand père. Mais plantée devant l’arène, je fixe le papier. “Cherche Dresseur pour remplacer le champion”. J’hésitais entre la tristesse, entre voir le départ de cet homme comme une trahison.

Mais elle postula, et après un combat dantesque qu’elle gagna enfin et une lettre de recommandation signée de son mentor. Isis devint ce qu’elle est maintenant.

Je suis devenue la nouvelle Isis, championne d’arène le jour, et en quête de réponses la nuit.

Car si son nouveau travail est parfait pour elle, sa soif d’aventure et les milliers de questions dans sa tête sont là. Présentes.

Frimaria et maintenant.


Ça ne fait que 2 ans qu’elle est championne, qu’elle se donne à fond pour sa ville, pour Netovia. Elle a fait des rencontres phénoménales, et a réappris à vivre sans fuir constamment. Mais elle n’aurait jamais cru voir sa vie défiler devant ses yeux. Cette nuit-là, elle compris qu’elle n’était pas la faible petite championne fée que certains dépeignent dans les journaux. Non. Le monde s’écroula. Et Isis avec.

Elle cherche toujours à prouver qu’elle est plus forte qu’elle ne l’est. Elle cherche toujours à savoir qui était son père et pourquoi sa mère est décédée. Aujourd’hui elle veut venger les familles qui ont perdu des gens et ternit son pays.
Aujourd’hui c’est elle même que Isis est décidée à trouver, elle parmi la tempête de ses émotions qu’elle ne sait gérer.